Autrefois, la Lorraine possédait une riche tradition viticole. Les Cotes de Meuse et de Moselle, les coteaux de Nancy ont représenté jusqu'à 118,61 acres de vignes en production.
Domgermain a compté jusqu'à 225 hectares de vignes vers 1800 (à comparer aux 363 ha de terres labourables, 113 en prés), car bon nombre d'habitants travaillaient la terre : il suffit d'ailleurs de consulter nos anciens registres de l'état-civil et l'on pourra vérifier que la plupart des actes indiquait comme profession " vignerons " ou " vigneronnes " …..
A regarder les cartes postales anciennes du village datant de 1900, la vigne recouvrait une surface importante : tout le coteau jusqu'au plateau en limite de la parcelle 1 de la forêt communale, tout derrière le fort : si toutes ces parcelles sont aujourd'hui classées en taillis simples, un certain nombre d'entre elles l'était encore en vigne lors de la rénovation cadastrale de 1975 !
Vers 1880, survient (en Lorraine) un minuscule insecte piqueur inféodé à la vigne, un puceron provenant des Etats-Unis : le phylloxera qui suce la sève des feuilles, des tiges et des vrilles - provoquant la nécrose des ceps ! Cet insecte ravageur causera des ravages dans toute la France, et particulièrement en Lorraine.
La reconstruction de la vigne fut possible grâce au greffage des cépages de Vais vinifera sur des porte greffes résistants issus d'espèces américaines du genre vitis et à l'utilisation d'hybrides producteurs directs issus de croisements entre V. vinifera et ces espèces américaines.
Vers 1950, le vignoble est moribond en Lorraine. En 1957, la commune de Domgermain fait partie des 8 communes retenues dans l'Aire d'Appellation des Côtes de Toul.
En 1975, il y avait plus d'une cinquantaine de déclarations de stocks de vin : chaque détenteur de vin (en bouteilles ou en tonneaux) est tenu de déclarer son stock - sinon : gare aux " gabelous " !, que le détenteur soit encore exploitant ou non, pour une quarantaine de déclarations de récolte.
Dès 1989, une vigneronne investit dans la terre de Domgermain et replante, suivie par d'autres, dont un champenois…..
Le 31 mars 1998, c'est la consécration : l'AOC est accordée et elle est limitée aux vignobles de Blénod-lès-Toul, Bruley, Bulligny, Charmes-la-Côte, Domgermain, Lucey, Mont-le-Vignoble et Pagney-derrière-Barine, soit un total d'un peu plus de 110 hectares de vignes.
En 2006 : il y a 3 viticulteurs qui commercialisent leur production et 3 vignerons qui font leur vin de consommation personnelle - 3 ha 01 a 30 de vignes déclarées AOC, (plus 50 ares de vignes en production), mais qu'il est donc agréable de voir nos coteaux replantés !
Dernière mise à jour le 8 juin 2023 ; Cette page a été modifiée le 4 juin 2015